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Exposition \"D\'un regard l\'autre\"
article [ Culture ]
musée du quai Branly , 18 septembre 2006 – 21 janvier 2007, Galerie jardin

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par [NMP ]

2006-09-22  |     | 



Dossier de presse :

D’UN REGARD L’AUTRE PAR YVES LE FUR, commissaire de
l’exposition



L'exposition D'un regard l'Autre évoque les différentes approches des mondes non occidentaux par les Européens depuis la Renaissance jusqu'à aujourd'hui. L'ampleur de la période ne permet évidemment pas d'être exhaustif. L'exposition concerne donc les cultures découvertes par voie de mer principalement : l'Afrique et l'Amérique, d'abord (depuis le XVe siècle), puis l'Océanie au XVIIIe siècle. Ce parti pris ne traite donc pas l'immense domaine de l'Orient et de l'Asie, ni de la Méditerranée, cultures avec lesquelles le point de contact avec l’Occident avait été réalisé depuis fort longtemps déjà au moment où les premières grandes campagnes d’explorations maritimes furent lancées. L’exposition met aussi l'accent sur la question de la distance et du rapprochement, éloignement et franchissement tant physique que conceptuel dont les variations forment sa « respiration », son rythme profond.

La prise en compte de ce temps long a conduit à distinguer un certain nombre de thématiques autour de grands repères chronologiques. Ces thématiques évoquent
les différents contextes dans lesquels les objets exotiques ont été disposés. Il ne s'agit donc pas de parler de différentes cultures en soi mais d'évoquer les diverses manières de les voir au sein d'une succession de configurations culturelles occidentales.

Ces dispositifs ont pour but de faire apparaître pour le public des invariants propres à notre culture dans sa manière d'aborder les autres. Mais au lieu de les
annoncer d'emblée (de manière autoritaire et sans doute arbitraire) la conduite de l'exposition vise à les faire naître dans l'esprit de chacun et selon chacun.

Différents moyens sont mis en œuvre comme :
- la réitération dans les collections du choix de certains types d'objets (les armes, les statuettes),
- le retour périodique de certains thèmes (le Sauvage, l'Eden),
- les permanences (images de l'Autre).

L'originalité de l'exposition tiendra à cet entrelacement de vues qui, faisant appel à la mémoire et à l'expérience visuelle de chacun, mettra en œuvre un processus de remémoration et d'intime participation. Le choix scénographique est en ce sens
primordial.

Cette expérience devrait avoir pour conséquence de susciter une réflexivité, de mettre en œuvre une relativité du regard occidental sur les autres.

Ce n'est pas cependant l'occasion de jugements sur l'Histoire imposés par des présupposés idéologiques. Aucun moment n'est moqué si ce n'est constaté comme
la lutte contre l'esclavage par exemple ou les théories anthropologiques racistes. En s'appuyant principalement sur la richesse des collections du musée du quai Branly et de nombreux prêts prestigieux de musées européens, l'exposition considère la spécificité de la formation de ces collections au cours de trois siècles. Le défi du nombre important d'objets laisse apercevoir une multiplicité de vues
possibles et nouvelles sur ces œuvres au-delà des approches ethnographiques et esthétiques. En complément, l’intervention de programmes multimédias participe de cette mise en abyme d'une fécondité de regards à inventer. »

Yves Le Fur
Commissaire de l’exposition
Directeur adjoint du département
Patrimoine et Collections du musée
du quai Branly


INTRODUCTION A LA VISITE


C'est par la mer que les Occidentaux ont découvert les mondes de l'Afrique, de l'Amérique et plus tard de l'Océanie. Abordant les côtes, ils ont rencontré d'autres hommes, d'autres mœurs, d'autres civilisations, d'autres cultures. Les images et les représentations qu'ils s'en sont donnés ont varié dans le temps, de la Renaissance à aujourd'hui. Elles sont autant de constructions mentales et de projections qui finalement disent plus de ceux qui les forment que de ceux qui en sont l'objet.

Un regard est construit, il n'est jamais neutre. Un regard est un miroir de celui qui regarde. Mais le regard est aussi "contaminé" par ce qu'il voit. Confrontées à d'autres représentations, les représentations initiales vacillent, bougent et finalement changent, basculent parfois.
L’ouverture du musée du quai Branly s’inscrit dans une réflexion globale sur les approches occidentales successives des cultures extra-européennes. Cette exposition inaugurale est l’occasion d’évoquer, chronologiquement, cette histoire de la construction et des fluctuations du regard des Européens depuis la fin du XVe siècle.

Elle ne porte pas de jugement car pareille histoire n'est jamais achevée. En ce sens, cette exposition est aussi un prélude. Prélude à la visite de la galerie du musée, prélude à d'autres expositions qu'il présentera dans l'avenir. La relativité des regards devient ainsi l’enjeu murmuré au regardeur d’aujourd’hui. Cette approche a donc pour fins, non pas d’instiller instabilité et culpabilité, mais au contraire de créer un horizon élargi des références.


Le Parcours de l’exposition
L’exposition s’articule autour de grandes thématiques qui se déclinent à partir d’un certain nombre de repères chronologiques. On y retrouve des constantes : la présence récurrente d’un certain type d’objets (les armes notamment), de certaines images (le sauvage, l’Eden) et la permanence d’une réflexion toujours renouvelée sur l’homme et l’univers.


1. Théâtre du monde


Ce premier tableau de l’histoire des regards débute à la Renaissance dès la fin du XVe siècle avec les premières conquêtes des « terra incognita », notamment les côtes de l’Afrique et l’Amérique précolombienne, et se termine vers 1760 au moment où se précise l’étude de la cartographie et du corps anatomique. La connaissance du dehors et du dedans se font alors écho dans une même volonté encyclopédique.

Les cabinets de curiosité ou « chambres des merveilles » font aussi leur apparition avec pour objectif de rassembler en un microcosme le macrocosme de l’univers, l’ensemble des savoirs, les technologies nouvelles.

Ainsi, toutes sortes d’objets hétéroclites (ce qui a trait aux parures et aux vêtements, les matières rares et précieuses, les coquillages, les insectes, les plantes aux vertus prétendument médicinales, les fossiles, crânes et squelettes, les vestiges de l’Antiquité …) sont-ils réunis en fonction de leur forme et de leur pouvoir analogique.


2. Histoires naturelles du monde


Entre 1760 et 1800 environ, l’exploration du Pacifique favorise la rencontre de mondes en apparence antagonistes. De grandes expéditions souvent constitué de savants, botanistes, cartographes, peintres ou aquarellistes et dirigées par de grands navigateurs : Cook, Bougainville, La Pérouse, parmi les plus illustres, sillonnent les Mers du Sud. Le regard de ces voyageurs sur les moeurs et les coutumes des « naturels » influencera le goût des Européens. Les pièces en or, en ivoire ou en plumes, par exemple, seront particulièrement prisés et recherchés.

La notion de « bon sauvage » concernant les hommes, et celle de « curiosités exotiques » propre aux œuvres réalisées dans ces contrées lointaines se développe à l’aulne des Lumières. En Occident, naît le sentiment de l’étrange, du singulier, de l’insolite, inséparable d’une sorte de fascination mêlée de crainte pour ces objets qui, en étant détournés de leur destination d’origine, gagnent en mystère.


3. Spécimens ou le grand herbier du monde


La première moitié du XIXe siècle est marquée par un intérêt grandissant pour les sciences naturelles. La flore, la faune, de même que les « productions matérielles » des populations autochtones d’Amérique ou d’Océanie, sont classifiées, répertoriées, cataloguées suivant leur provenance et leur usage, et commencent à prendre place dans les premiers musées européens. Cette collecte élargie due à un approfondissement des connaissances n’exclut pas une vision déformée ou transposée, souvent pittoresque et idéalisée des pays et des hommes rencontrés. L’artiste voyageur répond par l’imaginaire aux visées méthodologiques des savants. Les témoignages de cette époque oscillent ainsi souvent entre réalisme documentaire et cliché exotique ouvert sur le merveilleux.


4. Science des peuples, l’invention de l’humanité


Bien que l’esclavage ait été aboli en France en 1848, le regard porté sur l’Autre, à partir des années 1850, ne s’est pas ennobli. Loin s’en faut. L’anthropométrie ou les théories évolutionnistes, établissant une hiérarchie entre races inférieures appelées à disparaître et races supérieures, vont dans le sens du colonialisme et d’un impérialisme qui se cache derrière l’idée de civilisation.

Les musées d’ethnographie, parallèlement, voient le jour et s’enrichissent grâce à des missions à l’étranger de plus en plus fréquentes. A cet égard, les trophées d’armes largement représentées, et les premières prises de vue photographiques illustrent bien la notion de capture, florissante en cette fin de XIXe siècle. Au contraire, l’exposition de fétiches ou de « grossières idoles » dénoncent la barbarie des « indigènes », qualifiés régulièrement de sauvages.

Il faut attendre le début du XXe siècle pour que d’autres regards se posent sur les objets dits primitifs et les hommes qui les ont créées.


5. Mutation esthétique


La reconnaissance se fait avant tout au début du XXe siècle par les poètes, collectionneurs et artistes cubistes, expressionnistes, fauvistes, surréalistes.

Cette prise de conscience d’un panthéon de l’art universel, qui englobe toutes les cultures, passe par la redéfinition des termes jusqu’alors employés. Les mots « sauvage », « nègre » ou « primitif » perdent leur connotation péjorative et sont associés à la notion d’« œuvre d’art » qui n’avait pas vraiment droit de cité. « Cannibale », « magie », « fétichisme » sont réutilisés également en réaction contre des codes bourgeois et à un académisme du goût.

Tandis que l’exposition coloniale de 1931 laisse à penser, pourtant, que les préjugés raciaux sont toujours tenaces, une réflexion de plus en plus pointue s’est amorcée sur l’identité de l’objet, sa fonction, son mode de création, même s’il est encore question de styles, de groupes ethniques et d’anonymat de l’artiste. Les critères esthétiques n’en sont pas moins éclectiques, inégaux et dépendent beaucoup des modes qui sont lancées et suivies...

En 1947, André Malraux construit son « Musée imaginaire », « immense éventail des formes inventées » dans lequel les arts primitifs rejoignent les arts sacrés des grandes civilisations. Depuis, quelques manifestations importantes dont l’entrée des « arts premiers » au Louvre confirment la valorisation de sociétés trop souvent méconnues et cette noblesse du regard qui a fini par s’imposer au fil du temps.



Une place importante est réservée à la photographie dans l’exposition.

Issus des principales collections ethnographiques françaises, souvent inédits, les portraits et paysages qui y sont montrés, témoignent d’une certaine conception de l’exotisme propre au XIXe siècle. Au siècle suivant, la photographie, elle aussi, change de statut, passant du stade de simple document au rang d’œuvre d’art.



L’exposition internationale
Il s’agit d’une exposition, qui rassemble des œuvres exceptionnelles (fonds du musée du quai Branly, prêts de grands musées étrangers, art contemporain, créations ...) pendant 3 à 4 mois.

Sa durée de visite est d’environ une heure et demie. Il en est prévu trois pour la saison 2006-2007.


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D’un regard l’Autre
Commissaire d’exposition : Yves LE FUR

Direction de projet : Hélène CERUTTI

Architectes : Stéphane MAUPIN, Nicolas HUGON


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Informations pratiques
Horaires d’ouverture : 10h à 18h30

Nocturne le jeudi jusqu’à 21h30

le jardin : de 9h00 à 19h00, le jeudi jusqu’à 21h30

accueil des groupes : 9h00 à 13h00 uniquement sur réservation

Fermeture hebdomadaire le lundi



Le billet pour l’exposition internationale est distinct du billet d’entrée au musée :

Tarif plein : 8,50 €

Tarif réduit : 6 €



Billet « Un jour au musée » (musée + expositions temporaires) :

Tarif plein : 13 €

Tarif réduit : 9,50 €



Renseignements

01 56 61 70 00

[email protected]



Réservations

01 56 61 71 72

[email protected]

***

* Autour de l'exposition
Le catalogue de l'exposition "D'Un regard l'Autre", 352 pages, prix de vente public : 49 €, Coédition musée du quai Branly – Réunion des musées nationaux.



"D'Un regard l'Autre, photographies du XIXe siècle", 192 pages, 120 illustrations, essentiellement inédites, prix de vente public : 39 €, Coédition musée du quai Branly – Actes Sud

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